Et si on arrêtait de demander “Tu veux faire quoi plus tard ?”

May 28, 2025

 
Et si on arrêtait de demander “Tu veux faire quoi plus tard ?”

Spoiler : Cette question, pourtant bien intentionnée, est souvent source de stress pour les ados… et de frustration pour les parents !

 Vous l’avez sûrement déjà posée. Ou reçue.
Elle surgit dès le collège, s’intensifie au lycée, et devient presque une obsession en terminale :
“Tu veux faire quoi plus tard ?”

Mais si cette question enfermait plus qu’elle n’éclairait ?
Si au lieu d’ouvrir des portes, elle cristallisait des angoisses ?
Il est temps de la transformer.

Pourquoi cette question pose problème

1. Elle suppose qu’on doit déjà “savoir” très tôt.
Or, à 15 ou 17 ans, peu de jeunes ont une vision claire de leur avenir. Et c’est normal !
Le cerveau n’a même pas encore fini sa maturation à cet âge.

2. Elle met une pression inutile.
“Il faut que je trouve une réponse qui ait du sens, qui plaise à mes parents, qui corresponde aux attentes.”
Résultat ? Beaucoup répondent au hasard, ou par automatisme.

3. Elle réduit l’orientation à un métier.
Or, l’orientation, c’est d’abord un chemin personnel, pas une case à cocher.

Quelle question poser à la place ?

Voici 3 questions puissantes (et bien plus utiles !) à poser à un jeune :

Qu’est-ce qui te rend curieux en ce moment ?
(Curiosité = moteur d’exploration !)

Qu’est-ce que tu aimes faire au point d’y perdre la notion du temps ?
(Indice précieux sur les zones de flow)

Dans quel environnement tu te sens à l’aise ?
(Solitaire, en équipe, structuré, libre, etc.)
 

Les 3 étages d’une orientation éclairée

Je me connais : personnalité, besoins, moteurs, valeurs
J’explore : domaines, formats d’études, stages, immersions
Je choisis : un parcours qui respecte mes repères

Le rôle des parents : passer du pilote au copilote

Le danger pour les parents ? Vouloir bien faire… en faisant à la place.
L’idéal ? Se positionner comme allié de confiance, qui pose les bonnes questions, sans projeter ses propres peurs ou rêves.

“Je suis là pour t’accompagner, pas pour choisir à ta place.”

En conclusion

Changer de question, c’est ouvrir le champ des possibles.
C’est permettre à chaque jeune de construire un projet qui lui ressemble, pas une réponse toute faite pour faire plaisir.